Barrière irretrouvable
Je
songe parfois à franchir un cap. Mais dans les dunes métaliques de ma
peur, se dresse l'obstacle de mon appréhension. Elle me crevasse. Elle
me terrasse. Elle me fracasse, cet ordurière barrière de mon courage.
Je préfère m'allonger au creux des dunes d'airain et me laisser porter
par la photographie de ce qu'il y a de meilleur en moi. Ma peur n'est
pas une surimpression mais une impression terroriste qui prend en otage
mes émotions et me paralyse de ses fils d'acier.
J'écoute alors la
douceur de ma droite qui me berce, m'enveloppe et me rend amoureux de
moi-même. Le cierge de la confiance perce de sa lumière le fracas des
angoisses qui deviennent les rutilentes carcasses de mes souvenirs. Je
prends alors le large de moi-même et crée le Tout qui est là, depuis le
début...